Cette semaine nous découvrons le regard souvent gourmand de @kticatin et son choix de photos nous révélant certains aspects de Montreuil. Commençons la balade au pied du:

Château d’Eau du Bel-Air

Château d'eau - photo de @kticatin

Château d’eau – photo de @kticatin

 

Je suis montreuilloise par hasard mais banlieusarde de naissance.

J’ai grandi dans une ville de banlieue, je m’y suis beaucoup ennuyée enfant et adolescente.

La banlieue est souvent caricaturée. Il y a la bonne banlieue verdoyante avec ses meulières cossues et de l’autre côté il y a souvent la banlieue que l’on n’aime pas, qui n’offre pas des paysages faciles. C’est très facile à détester la banlieue. La banlieue est déprimante et sublime. Montreuil, j’y ai eu des enfants, j’y ai fait de nombreuses rencontres.

Noémie et ses glaces Martinez en font partie

Les Glaces Martinez - photo de @kticatin

Les Glaces Martinez – photo de @kticatin

J’ai appris à m’y attacher et à m’y intéresser et je veux la montrer pour arriver à la décrire par un regard bienveillant et injecter un peu de grâce et d’humour à cette ville.
Pour lui rendre sa beauté, une beauté qui n’est pas transparente mais une beauté de l’utile.
Une sorte de ville complètement mise à nue qui n’aurait pas son vernis  esthétique  comme à Paris mais qui aurait son fonctionnement.
J’aime la voir évoluer. J’aime en rire et m’en moquer.

La Droguerie

Rue de l'église - photo de @kticatin

Rue de l’église – photo de @kticatin

Cette devanture m’a fait fantasmer pendant des années. Une nuit, j’ai réellement fait ce rêve d’y tenir une boutique de fleurs en papier…

Inutile de chercher cette droguerie, elle vient d’être rasée pour faire place à un autre projet.

Le Château d’eau a eu plus de chance, lui aussi a été menacé de destruction. En effet construit en 1936, d’une hauteur de 40m,  le Syndicat des Eaux d’Île-de-France va l’exploiter jusqu’au début des années 2000, et par manque de rentabilité cède l’édifice  pour un euro symbolique à la ville de Montreuil qui s’engage à en assurer les frais de destruction.

Finalement il sera préservé et un premier projet sera de le couvrir de panneaux solaires pour le transformer en pile thermique et permettre de chauffer l’eau d’une partie des habitants de la cité du Bel-Air.

Pour en connaître un peu plus sur ce projet:  http://www.ddmagazine.com/968-Un-chateau-deau-transforme-en-cumulus-solaire-urbain.html

Ce premier projet, trop cher est abandonné et est remplacé par un projet artistique.

Au coeur d’un quartier en pleine mutation urbaine, qui a fait l’objet de projets de rénovation importants (PRUS Bel Air), le château d’eau datant de 1930 en devient un emblème fort. Pour rehausser cette fonction emblématique du château d’eau, la ville de Montreuil a passé commande en 2013 à Claude Lévêque, artiste montreuillois de renommée internationale qui a représenté la France à la Biennale de Venise en 2009.

Habitué à réaliser des oeuvres d’envergure pour l’espace public, il propose pour la nouvelle place centrale du quartier Bel Air, une oeuvre pensée et conçue spécialement pour le château d’eau du Bel Air, totem du quartier.

Il décide d’intituler son oeuvre Modern Dance en référence au titre du premier album du groupe Pere Ubu.

L’oeuvre est constituée de trois anneaux de lumière bleue entourant les piliers du château d’eau sur toute la hauteur du tronc. Les anneaux sont fixés sur les piliers les uns en dessous des autres, légèrement décalés de l’axe central, créant ainsi un effet de tournoiement. L’ensemble évoque le jeu d’enfant le « hula hoop » ou des jeux d’anneaux des fêtes foraines.

L’oeuvre s’éclaire quand la nuit tombe en même temps que l’éclairage public. Elle invite ainsi les riverains à porter un nouveau regard sur leur environnement urbain et accompagne la transition du quartier Bel Air en faisant notamment écho à l’oeuvre monumentale de Liliana Motta installée dans le jardin du collège C. Evora.

Extrait de : http://www.montreuiltourisme.fr/patrimoine.html

Un article sur Claude Lévêque ici.

CHÂTEAU D’EAU BEL-AIR
40 rue Bel-Air
93100 Montreuil

 

Pour finir notre promenade, une touche gourmande, les glaces artisanales Martinez dont raffolent les enfants de ma rue, dès qu’il fait beau à la sortie de l’école, leurs yeux brillent et ils accourent pour s’acheter une des fameuses glaces de José Martinez, le dernier artisan glacier de Seine-Saint-Denis, implanté dans la ville depuis 3 générations. Il fait notamment un sorbet à la pêche 100% montreuillois avec les fruits récoltés sur les murs à pêches.
On retrouve chaque été  ses camions de glaces sur les places de la Croix de Chavaux, Jean Jaurès, dans le parc Montreau et près de certains jardins.

Vous pouvez suivre les glaces Martinez sur facebook : https://www.facebook.com/pages/Glaces-Martinez/139170289589451

 

En complément, n’hésitez pas à faire un tour et parcourir la galerie Instagram de @kticatin qui vous réserve d’autres surprises.

A la semaine prochaine pour un nouveau regard sur la ville !