Stéphanie Barbarou, chorale Céchèki

Stéphanie Barbarou, chorale Céchèki

Céchéki est une chorale montreuilloise avec un répertoire particulier. Stéphanie Barbarou sa chef de chœur nous présente cette chorale.

Céchèki est une chorale conviviale qui se réunit chez les uns et chez les autres d’où son nom car après chaque réunion il est nécessaire de savoir : « C’est chez qui la semaine prochaine ? ».

A l’origine, au siècle dernier (… !), un groupe de copains, installés à Montreuil, souhaitent se retrouver pour chanter ensemble. Puis, après deux chefs de chœur, en 2001 ils font appel Stéphanie Barbarou.

« J’avais un cahier des charges précis, on devait garder la convivialité, boire des coups, aller chanter chez les uns et chez les autres. Il y avait le plaisir de chanter mais aussi celui de se voir. » Très vite, elle ne se limite pas aux reprises et présente ses propres créations. « Je pars d’un texte existant : poème, tract politique ou texte écrit par un membre de la chorale. On essaie de parler de la société. Dernièrement nous avons pris un extrait du  texte d’un auteur franco- grec Dimitris Alexakis,  qui évoque les réfugiés qui meurent en Méditerranée.

Une fois les paroles trouvées, je me mets ensuite au piano et je compose les thèmes. » Les chansons sont ensuite apprises à l’oreille, il n’y a pas de partition.

Une chorale qui bouge

Chez Céchèki, les choristes n’ont pas un emplacement attitré. En fonction des morceaux, les groupes se font et se défont. « Lorsque je vivais à Toulouse, j’étais dans une chorale franco-allemande et je n’aimais pas trop les gens de ma voix, je préférais le groupe des altos ». Mais elle était bien obligée de rester avec les filles de sa voix aussi, quand elle a commencé à être chef de chœur, elle a décidé de travailler autrement.

Si Céchèki chante régulièrement à Montreuil notamment dans le cadre du festival  Montreuil Sous Voix c’est aussi chorale voyageuse. « Au départ, un de nos choristes s’est installé dans la Creuse, alors nous sommes allés chanter chez lui. Un autre choriste avait une sœur qui était dans une chorale grecque, alors nous avons imaginé un échange. Deux autres chanteurs se sont installés en Bretagne et nous avons organisé une mini-tournée là-bas. »

Chorale Céchèki

Chorale Céchèki

De la vielle à roue au chant choral

Petite, Stéphanie passait son temps à chanter. Dans sa famille, installée à Toulouse,  la musique avait une place importante. « On en écoutait beaucoup, on allait à des concerts. Ma mère m’a inscrite au conservatoire occitan et j’ai choisi la vielle à roue. J’en ai fait jusqu’à 15 ans et puis j’ai arrêté car j’en avais un peu assez des babas post-soixante-huitards. » Mais elle a replongé à 20 ans car elle a rencontré des musiciens qui animaient des bals et qui cherchaient quelqu’un pour jouer de la vielle. En parallèle elle travaillait comme comédienne avec plusieurs compagnies toulousaines. Ensuite ce fut la montée à Paris pour un spectacle qui alliait théâtre et musique et petit à petit la musique a pris toute la place. Aïda Sanchez, de Lila Fichette, lui a fait prendre conscience qu’elle avait les capacités de composer et d’être chef de chœur et ce fut la rencontre avec Céchèki.

Stéphanie collabore aussi depuis quelques années avec un chœur ouvrier du haut Jura et adapte chants et poésies révolutionnaires tirés d’un journal d’une ancienne coopérative ouvrière de Saint-Claude. Elle a aussi monté une compagnie avec Laurence Hartenstein, la compagnie Station Miao et vient de sortir un livre sonore .

Un chef de cœur

Chorale Céchèki

Chorale Céchèki

Si être chef de chœur demande beaucoup d’énergie, cela apporte beaucoup. « Quand tu as 20 paires d’yeux qui te regardent et te suivent au moindre petit geste, cela apporte de la joie. Ils ne se rendent pas compte mais les choristes me donnent beaucoup. ». Il vaut voir l’énergie de donne Stéphanie lorsqu’elle dirige qu’on comprend qu’elle y met son corps, son âme et son coeur.


Site de la chorale Céchèki 

Pour les écouter