Au programme ce soir : des pièces « très très courtes » et du Feydeau ! [Festival Court au Théâtre]

Au programme, ce vendredi 13 mai au Théâtre Berthelot, pour cette avant-dernière soirée du Festival Court au Théâtre : des micro-pièces écrites pour l’occasion par Steva Botti et Salomé Mandelli de la Compagnie Sevane et du Feydeau, mis en scène par Laurence Côte et Brice Borg avec la Compagnie les Pitres Rouges.

LE TRÈS TRÈS COURT DU FESTIVAL COURT !

La Compagnie Sevane nous présente Le très très court du festival court, ce soir à 19h. Cette compagnie, fondée à Montreuil en 2002 participe pour la troisième année consécutive à ce festival. Ils nous ont parlé  –de façon très très courte 😉 –  de leur projet…

Qu’est-ce que vous nous avez concocté pour ce soir ?

On présente 12 pièces très courtes (de 5 à 10 minutes) écrites sur-mesure pour le festival. Il s’agit de scènes sur des choses diverses. Le spectateur va naviguer d’un univers à l’autre parmi une myriade de personnages (40 en tout !).

Quel est le lien entre ces pièces ?

Elles dépeignent la société actuelle et chacune propose un message. Par exemple Critique au deuxième balcon, montre deux femmes qui critiquent un spectacle qu’elles sont en train de regarder. C’est une situation courante, peut-être que des gens se reconnaîtront dans ces personnages. Mais on présente aussi des scènes plus barrées, surréalistes. On pense au crash d’avion, une situation plus loufoque… Il y aura de la comédie, de l’humour noir et des choses dramatiques ou touchantes. Ce sera un spectacle familial et divertissant : on veut vous faire rire et pleurer !

Vous allez incarner 40 personnages, à vous 7 ?!

C’est un vrai défi, et en même temps c’est rare d’avoir la possibilité de travailler sur plein de personnages différents en très peu de temps. Il y a différentes façon d’aborder les rôles. Certains de façon réaliste, presque « quotidienne » et d’autres pour lesquels on a cherché du côté de l’absurde. Beaucoup sont antipathiques… peut-être que certains y reconnaîtront leurs proches !

Qu’est-ce qui vous plaît dans la forme courte ?

Il faut aller directement à l’essentiel, que ce soit clair et efficace. On joue beaucoup avec les accessoires et les lumières pour proposer des ambiances très différentes. L’avantage quand on assiste à des pièces courtes, c’est que si l’une ne plaît pas, on se rattrape avec la suivante J

Merci à la Compagnie Sevane !

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AMOUR & GIBIER

Laurence Côte, artiste associée au festival a mis en scène avec Brice Borg deux pièces de Feydeau : Amour et piano et Gibier de potence. Retrouvez ces comédies sur les planches à 21h ! On a pu évoquer Feydeau avec Laurence…

Laurence, comment est né ce projet de monter du Feydeau pour le festival ?

La comédienne Justine Boschiero m’a proposé de le faire, je connaissais aussi Brice Borg et j’ai découvert les autres comédiens de la bande des Pitres Rouges.

J’avais déjà travaillé avec Justine pour deux pièces courtes de Tchékhov (L’ours et La demande en mariage). Ces pièces comiques ont été inspirées du Boulevard français de l’époque. Elles s’inscrivent dans cette tradition avec des répliques très vives, du tac-au-tac, des malentendus et quiproquos. Ainsi, on prend sans cesse un personnage pour un autre ; on rencontre de belles mises en abyme : quelqu’un qui cherche quelqu’un, qui cherche quelqu’un…

Feydeau est un auteur que j’adore. Sous des pièces extrêmement comiques, ambiance « amants dans le placard », se déploie un génie, une virtuosité du langage. Il a un sens inouï des ruptures et les jeux de mots sont hilarants. On sent une folie derrière tout ça !

Et voici les deux histoires que vous (re)découvrirez ce soir :

Dans Amour et piano, une jeune femme qui attend un « maestro » se voit donner de bien étranges leçons de piano par un homme qui croit être chez une « actrice légère ».

Dans Gibier de potence, Plumard décide de faire constater l’adultère de sa femme, Pépita, chanteuse de music-hall. Taupinier, l’amant, vient justement ce jour-là. Pépita l’envoie chercher le journal et une broche en forme de chien qu’elle a égaré la veille. Arrive Lemercier, un instituteur qui pense avoir trouvé le « chien » de Pépita. Taupinier revient avec le journal. On parle d’un dangereux tueur qui seait dans les parages. D’après la description, il ressemble étrangement à Lemercier…

Merci encore à Laurence Côte !

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Vendredi 13 mai 2016 au Théâtre Berthelot ,6 rue Marcellin Berthelot à Montreuil, métro Croix de Chavaux (ligne 9) :

Le très très court du festival court, de Steva Botti et Salomé Mandelli, à 19h.

Mise en scène : Steva Botti et Salomé Mandelli.

Avec : Hélène Bayard, Leïla Bakhchi, Steva Botti, Jacques Buron, Herman Delikayan, Laure Majnoni, Salomé Mandelli.

Durée : 1h10

ET

Amour et piano, et Gibier de potence, de Georges Feydeau, à 21h.

Mise en scène : Laurence Côte et Brice Borg.

Avec : Brice Borg, Justine Boschiero, David Fournier, Emmanuel Rehbinder, Benjamin Witt.

Durée : 1h10

Le Blog de Nestor est partenaire du Festival Court au Théâtre.