Sur une invitation du 116, Yves SABOURIN propose une exposition mettant en scène le geste pratiqué par l’artiste plasticien : geste créateur, geste issu d’un savoir-faire traditionnel, prolongement d’une idée propre au plasticien, nécessité d’une expression artistique personnelle à travers une technique novatrice ou ancestrale. F.A.I.R.E.S. présente 5 artistes plasticiens, aux univers très différents, signe de la diversité essentielle dans toute démarche artistique. Cette exposition présente des œuvres qui nécessitent une technique personnelle, un savoir-faire ou l’assistance de « super spécialistes », des travaux à « quatre mains », œuvres subtiles où l’équilibre est essentiel tant dans le rendu – témoignant de l’intérêt de la technique – que dans le relationnel permettant à chacun de rester à sa place. Gestes et matériaux révèlent la puissance des 5 artistes plasticiens invités. Travailler l’infiniment grand ou l’infiniment petit, le solide ou le fragile, sculpter, mouler, nouer, coudre, tisser et façonner grâce au geste libéré « des paysages les plus divers ». Les matières s’incarnent dans des œuvres en terre, en voile de coton, la résine, le fil, avec notamment des photos imprimées sur papier ou textile et rehaussées de broderie machine ainsi que des pièces issues des Arts décoratifs produites dans des ateliers de verriers et de tapis.
En rentrant au 116 les mots d’Yves Sabourin commissaire de l’exposition nous accueillent :
Dans la première salle nous découvrons :
Elle brode des paysages faits de bois et de branches, parfois de terre, de céramique, de peinture, de fil, de photographie.
Gros plan sur la sculpture en terre : Hommage aux petites mains 2015
Le grand bois – 2014 – Broderie et collage sur drap de lin tendu sur châssis
La visite se poursuit dans l’univers fantastique de :
L’artiste utilise des sources littéraires, philosophiques et cinématographiques comme matériaux. Elle mêle la sculpture, la photo numérique, la porcelaine et la tapisserie.
Un premier texte en référence au roman Rebecca
Des faïences émaillées – 3 livres muets – Rebecca – Là-Bas 2014
Des tableaux-photos et des tronçons de jambe accrochés au plafond
La troisième salle présente des sculptures Haute Couture de :
Elle travaille ses sculptures avec de l’organdi de coton structuré associé à un travail photographique comme le buste du Barbare des villes.
Le Barbare des villes – 2003 – Photographie
Nourritures du futur I – 2015 – Résine acrylique
Chaussures fétichistes – 2015 – Organdi de coton et plexiglas
Dans la dernière salle nous découvrons deux sculptures monumentales de :
La Prière, c’est la métamorphose d’un oiseau dont les ailes se muent en mains jointes.
La Prière – 2015 – Métal, grillage et feuille d’aluminium
Le lièvre San Gennaro – 2014-15 – Terre cuite émaillée
L’exposition se termine sur les œuvres entomologiques de :
Rose-Marie Crespin tente, par le nouage, le collage, la céramique ou le dessin d’aborder la notion de hors-champ au travers de notre relation particulière au temps.
Île de Cythère 2014 – crayons et papiers
Variation – 2015 – Grès, papier et décor au pinceau de couleur céramique noire
F.A.I.R.E.S actuellement au 116 et jusqu’au 16 avril
