FIAT LUX est la dernière exposition du Centre Tignous d’Art Contemporain. Elle se déroule jusqu’au 15 avril et nous plonge dans un parcours sonore et visuel qui joue avec le noir et la couleur et qui interroge par exemple sur les rapports de domination des hommes sur les femmes.

Voilà ce qu’en dit Julien Taïb le commissaire de cette exposition collective : « Fiat Lux c’est aussi une diversité d’approches du médium artistique, d’une communauté d’artistes qui s’emparent régulièrement de la lumière comme matière à part entière, de la flamme originelle de Félicie d’Estienne d’Orves aux néons d’Olivier Ratsi, en passant par les projections mappings de Marie-Julie Bourgeois, Iakeri, Joan Giner et Barthelemy Antoine-Loeff. Et un geste fier, vain et symbolique de Martin le Chevallier face à l’obscurantisme qui nous entoure, encadré, à l’ancienne. Le tout sous le haut patronage d’une figure tutélaire des arts cinétiques et optiques, François Morellet, avec son Pégatif et Nositif. »

Le parcours débute avec un photogramme issu du satellite Hubble. Pour le voir il faut regarder à travers un curieux dispositif éclairé à la bougie. Remarquerez-vous ensuite la caméra de surveillance ?

Après avoir traversé un rideau noir nous sommes accueillies par une bande sonore qui accompagne un ballet de lumière qui se diffuse à travers des tubes en verre. L’installation de Joan Giner s’appelle Danse avec les caustiques. Nous sommes restées un long moment dans cette pièce comme hypnotisées par ce jeu lumineux.


Autre salle obscure, où nous circulons au milieu de méduses suspendues et de bien tristes statistiques sur les inégalités subies par les femmes dans le monde, du collectif IAKERI constitué d’Alice Querlot-Kouroukoulis, de Jimena Royo-Letelier et Aneymone Wilhelm, qui propose l’installation : MURS INVISIBLES ( ou les murs visibles du patriarcat), un dispositif de mobiles en videoprojection souligné par une bande musicale.

On peut lire dans le livret de l’exposition distribué à l’entrée :

« Fortement attaché au travail de la matière, au son comme arme politique, à une utilisation critique et réflexive des technologies et des représentations numériques, le collectif tient à faire émerger des questionnements socio-politiques et féministes.»

Troisième salle, nous quittons le noir et blanc, cette dernière couleur est remplacée par du orange. Barthélémy Antoine-Loeff nous propose : Soleil Noir – « Il est noir, le soleil » (chanson de Picoletta). Une Installation sonore couplée à une vidéo.

« Le spectateur se trouve face à un évènement inconcevable, réduit à la taille d’un point noir irradiant une lumière rouge incandescente. Soleil Noir est une interprétation plastique de la manifestation physique d’une puissance phénoménale: la création d’une « mini supernova » au bord de la rupture, comme une présence « borderline » au sein de l’exposition. »

Nous arrivons dans la dernière salle, accueillies par une explosion de lumière, du blanc et des tubes LED multicolores ou La Chute d’Icare d’Olivier Ratsi.

Pour découvrir cette exposition vous trouverez toutes les informations sur le site du Centre Tignous d’Art Contemporain.

Prochaine visite commentée par le commissaire d’exposition Julien Taïb le samedi 11 mars à 16h. D’autres activités sont proposées autour de cette exposition.

Infos pratiques :

Entrée libre au 116 rue de Paris – 93100 Montreuil
Pour les horaires cliquer ICI