Quoi de plus vrai que le café la Pêche ? Si tu ne connais pas, tu peux passer 1000 fois devant sans reconnaître que c’est une salle de spectacle, malgré les efforts louables de fresques murales… L’entrée improbable et mal indiquée, le petit couloir, la billetterie riquiqui, le bar où tout le monde discute mais la serveuse est partie faire un tour, les canettes qui sortent du frigidaire… Bref, j’adore cet endroit, c’est vraiment comme la maison. Idéalement placé devant le lycée Jaurès, on imagine bien les jeunes zicos y trainer pour boire un café pendant trois plombes… et il y a souvent un relou pas méchant qui veut te parler !

20h45 c’est parti !

Hier c’était donc Ishkero en concert, pour le festival Rares talents. Une musique jazz, et rock, et funk un peu aussi… de la fusion, comme ils ont envie quoi ! Des rythmes composés, du ternaire, on est assez loin du 4/4 basique si vous me suivez….

ishkero en concert

Tao Ehrich, petit génie de la batterie

Un groupe de cinq jeunes gars qui jouent ensemble depuis un petit moment déjà et dont on sent toute la connivence et la complicité. Wahou : d’emblée, c’est la batterie héroïque de Tao Ehrlich qui te scotche ! Une énergie explosive qui irradie le groupe, un son précis, incisif, une grande technicité et un souffle magique et inspirant. Et généreux : tu sens que les autres, ils sont drôlement contents de jouer avec lui !

tao ehrlich

Chouette soirée

Un guitariste donc, Victor Gasq, aussi à l’aise dans les rythmiques que dans les solos : celui d’It’s time to bed, morceau qu’il a composé, est particulièrement valeureux . Adrien Dutertre à la flûte : d’allure un peu bourrue, le mec a une sacrée présence et impose beaucoup de personnalité, ce qui n’est pas si évident avec une flûte ! A cause de mon côté « classique » (ou old school), je ne suis pas fana du tout des sons « texturés » et là, même si il utilise des effets – chanter dans la flûte, flat, bloucles, etc. – le son reste limpide et lumineux, j’adore ! Des graves chaleureux et des aigus parfaitement maitrisés… Et chapeau pour le magnifique double détaché du dernier morceau !

Reste encore un bassiste, Antoine Vidal, efficace et véloce, qui est le courageux qui prend la parole, dans des présentations modestes et malicieuses et un enfin un clavier, Arnaud Forestier, aux nappes poétiques et inspirées.
Bravo pour le son – Antoine- , fort (on est à la pêche) mais nickel ! Et les jolies lumières aussi !

Très très bonne soirée.

Le festival rares talents continue jusqu’au 7 avril
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