Mardi 10 mai, au Théâtre Berthelot, pour la soirée d’ouverture du Festival Court au Théâtre, consacrée à Israël Horovitz, Hélène Bayard montera sur scène dans la pièce Cat Lady. Elle incarnera une vieille dame mystérieuse à la recherche de son chat, dans une mise en scène d’Herman Delikayan, en présence de l’auteur, le grand dramaturge américain Israël Horovitz… Le Blog de Nestor vous propose une mise en bouche en compagnie d’Hélène et Herman.

Herman, monter cette pièce d’Israël Horovitz, qu’est-ce que ça représente pour vous ?

Herman : J’ai découvert Israël Horovitz en 1998… je ne connaissais pas les pièces courtes, ça a été une révélation. Je vénère cet auteur américain – n’ayons pas peur des mots – au même titre que Tennesse Williams. Ils ont apporté énormément… c’est un théâtre dans lequel je me reconnais, grâce auquel je m’enrichis à chaque lecture. Dans les pièces d’Israël Horovitz, il y a un fond fortement américain et en même temps une sensibilité très française. C’est un théâtre singulier, avec une énergie folle.

Monter cette pièce de mon auteur préféré en mettant en scène celle qui a été ma prof de théâtre, celle qui m’a beaucoup appris avant que je prenne mon envol, ça représente beaucoup pour moi. [Herman Delikayan a fait ses armes dans les années 1990 dans la Compagnie de L’Arbre Sec, dirigée par Hélène Bayard]. Avec Cat Lady, c’est aussi la première fois que je mets en scène un monologue, mais je me sens en sécurité entre Hélène et Israël Horovitz !

Dessin : Danielle Robert

Dessin : Danielle Robert

Hélène, pouvez-vous nous parler de « Cat Lady », ce personnage de femme à chat ?

Hélène : C’est une très très vieille dame, qui a presque cent ans, âge que je n’ai pas encore ! Égarée sur une plage, elle cherche son chat. Cette « dame au chat » l’est elle-même un peu… Elle a eu plusieurs vies, la pièce parle de cela, les nombreuses existences, comme les neuf vies du chat. Elle a assumé différents rôles, a été malheureuse, opprimée mais aussi heureuse. Diverse, elle peut être drôle, parfois touchante, tour à tour angoissée et libérée. Elle est un peu à part, parfois on ne sait pas ce que le texte a voulu dire exactement, on a donc dû faire des choix (qui, on l’espère, plairont à Israël Horovitz).

C’est une pièce que j’affectionne depuis longtemps, en plus d’être belle je lui trouve une grande profondeur. L’action se passe sur une plage : je me suis inspirée des très vieilles dames se promenant sur les plages de Cabourg ou Deauville, une ombrelle à la main, très discrètes… cette image impressionniste m’a inspirée.

Il y a un côté fantastique dans la pièce…

Hélène : On a réfléchi à comment rendre ce côté légèrement surnaturel. Il n’est pas question de tout dévoiler, mais il ne faut pas non plus que ce soit trop obscur. C’est à la fois mystérieux et quotidien.

Herman : Ce ne sera pas trop sombre : on a choisi la lumière pour rendre ce mystère, cet aspect labyrinthique.

 

Cat Lady, d’Israël Horovitz, le mardi 10 mai à 20h30 au Théâtre Berthelot, 6 rue Marcellin Berthelot à Montreuil, métro Croix de Chavaux (ligne 9). Festival Court au Théâtre.

Mise en scène : Herman Delikayan

Avec : Hélène Bayard

Nous remercions Hélène Bayard et Herman Delikayan pour cet agréable entretien.

Le Blog de Nestor est partenaire du Festival Court au Théâtre.