Des Fissures dans l’Archive est une exposition au Centre d’Art de la Maison Pop, qui se déroule du 25 janvier au 22 avril. Elle nous est proposée par les deux commissaires en résidence, Simona Dvorák et Tadeo Kohan, dans le cadre du cycle : Actes de Langage ou comment les mots et le langage peuvent transformer la réalité ?

À chaque fois que je me rends au Centre d’art de la Maison Pop pour y découvrir une nouvelle exposition je suis curieuse de savoir dans quel univers je vais arriver.

Les expositions y sont toujours intrigantes et ressemblent peu à ce que je peux voir habituellement dans des musées « classiques ».

C’est dans le hall d’accueil que les artistes déploient leurs œuvres plutôt conceptuelles au milieu des allers et venues des usagers de la Maison Pop qui en traversant cet espace de création transforment leur regard.

Pour cette exposition l’artiste Zbyněk Baladrán, né en Tchécoslovaquie nous fait découvrir des œuvres sculpturales, picturales mais aussi des vidéos où il s’intéresse au langage des archives et des images.

En pénétrant dans le hall nous découvrons un mobile suspendu avec des cartes évidées, 64 photographies qui font penser à un travail artistique alors qu’elles représentent l’atelier de l’artiste.

Le titre fait référence à une machine textile créée par John Wyatt en 1735 et confronte l’automatisation de la production à l’artisanale. Pourquoi les trous ? Peut-être une pensée aux ânes qui faisaient fonctionner cette première machine. L’art d’ailleurs devient aussi un travail mécanique.

Le titre fait référence au métier d’archiviste de l’artiste. Cette exposition « explore les politiques de la mémoire, le pouvoir de l’archive et le rôle de la fiction dans la narration collective » et pose les questions : « La vérité existe-t-elle vraiment ? » ; « qui a le pouvoir de l’écrire, de la dicter ? ».

Comment faire parler les archives, comment les objets qui nous semblent objectifs peuvent devenir des outils politiques pour transformer le langage ?

Zbyněk Baladrán plonge dans les archives et nous montre comment à travers leur utilisation les images peuvent être interpréter de nombreuses façons.

Dans l’œuvre placée sur le présentoir rotatif, Zbyněk Baladrán, cherche à répondre à la question : comment la crise de 2008 a-t-elle pu arriver ? L’origine pourrait venir de Nixon quand il a supprimé l’étalon or. Le résultat de sa lecture de deux journaux au fil des années précédents 2008 est exposé dans les collages présenté sur ce présentoir.

Contingent Propositions

Entre deux écrans de télévision un collage de slogans réécrits au présent et créé à partir des archives des slogans de protestation de la «révolution» de 1968.

Rewriting protest slogans

A gauche, suspendue sur un fil, une installation de papiers qui interrogent : Suis-je seul ici ? ; est-ce que les autres savent que je suis là ? ; pouvons-nous nous entraider ? ; que désires-tu? ; tout est compliqué, peut-on simplifier ? … Une approche qui s’intéresse au rôle de l’imaginaire et des rêves.

Minus Ten Anarcho-Communist Minutes

En franchissant l’espace entre les deux rideaux noirs nous pouvons en plus des trois vidéos présentées dans le hall, s’asseoir pour regarder trois autres vidéos : The signature of Certain Things, Powerless Source of All Power et Diderot’s Dream. Prévoir au moins quarante minutes pour les visionner.

Minus Ten Anarcho-Communist Minutes

Je vous propose de voir trois courts extraits des téléviseurs installés dans le hall.

Extraits de Working Process, Approximation of infinite sequence, Why would you leave if you knew what was going to happan tomorrow ?

La visite se termine devant la future « cabane d’écoute » construite par Max Utech et pensée pour y écouter des pièces sonores. C’est Catherine Radosa, à l’invitation des commissaires d’exposition, qui va investir la ville de Montreuil et nous y présenter ses recherches sonores et filmiques.

Directrice Pauline Gacon la Directrice de la Maison pop et Max Utech

Le Centre d’art est situé 9 bis, rue Dombasle à Montreuil et est ouvert du lundi au vendredi de 10 h à 12 h et de 14 h à 21 h et le samedi de 10 h à 17 h.

Affiche de Jiří Mocek

Quand vous irez voir cette exposition, qui est gratuite, n’hésitez pas à réserver une visite guidée qui vous aidera à déchiffrer au mieux cette œuvre et à en comprendre les différentes facettes.

– Visite guidée individuelle et en groupe sur réservation.
– Entrée libre

From the Old Theological Jokes

Pour compléter votre visite :

SAMEDI EN FAMILLE le 11 mars de 14 h 30 à 16 h 30 – Juliette vous propose une visite guidée de l’exposition « Des fissures dans l’archive » de Zbyněk Baladrán, suivie d’un atelier d’arts plastiques .
Gratuit – À partir de 6 ans, enfants et adultes
CONVERSATION AVEC L’ARTISTE lZbyněk Baladrán autour de son exposition le Vendredi 24 mars à 20h Entrée libre