– Il était une fois une princesse qui vivait dans un monde merveilleux où tout le monde était gentil et…….
– NOOOOOON !!!!!! Ce n’est pas ça l’histoire !!!
– Ah bon ????
– Non, le monde « tend » vers le mieux être car je fais ce qu’il faut pour ça. me dit Chloé.

Certes, certes, alors écoutons donc ce conte moderne d’une jeune montreuilloise engagée et altruiste.

Donc, il était une fois Chloé.
Chloé, telle Robin des bois, a plusieurs cordes à son arc.
D’un côté une comédienne engagée dans le social ; de l’autre, une citoyenne au service d’autrui. 

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Chloé la comédienne, c’est un engagement au quotidien.

Dans les crèches et les EHPAD, Chloé et une violoncelliste proposent des lectures poétiques musicales participatives. Le 30 avril, les lycéens de Montreuil auraient dû assister à un après-midi zapping au Méliès autour de la prévention sexuelle avec Solidarité Sida, qui sera maintenant reporté à l’année prochaine. Chloé propose aussi du théâtre social pour travailler des thématiques particulières (la confiance en soi… ) avec des handicapés ou dans des foyers. Avec Clown Sans Frontières, elle mène des ateliers pour les jeunes mineurs isolés. Elle anime aussi un atelier hebdomadaire dans un collège de Fontenay et donne des cours d’improvisation à l’espace Sorano de Vincennes.

Sur Montreuil, tout neuf tout beau, son atelier théâtre reprendra en septembre. Ce serai une fois par mois à partir de 18 ans (11h à 17h30 sur 2 jours).

Pendant le confinement, elle a assuré un atelier théâtre à Vincennes, avec des CM1 les matins, en attendant qu’ils puissent reprendre le chemin de l’école.

Plus d’infos sur le THÉÂTRE INSTANT PRÉSENT ICI

Chloé la maraudeuse, c’est un engagement au service des autres, les plus démunis, les plus isolés.

L’histoire commence tout simplement. Chloé a toujours voulu travailler dans l’humanitaire mais elle pensait que cela était obligatoirement à l’étranger et qu’il fallait des compétences qu’elle n’avait pas. Or, un soir, en passant par Stalingrad elle voit des centaines de tentes sous le métro. Étonnée, elle se renseigne et découvre que ce sont des réfugiés. Elle surfe alors sur la toile, elle cherche à agir : faire la cuisine, distribuer de la nourriture, faire des accompagnements à la préfecture sont des activités compatibles avec ses horaires.

Sa première maraude  : un soir, des duvets à apporter dans un camp. Ce jour là, elle bourre une voiture et depuis elle n’a jamais pu cesser d’y retourner.

Depuis Chloé appartient à un groupe informel altruiste, collégial, apolitique et areligieux qui veut juste aider les gens. Parmi les membres du groupe certains viennent juste une fois, d’autres sont plus réguliers. Mais même juste une fois c’est important car les aidants réguliers sont épuisés et tout soutien est le bienvenu.

Les maraudes sont organisées deux fois par semaine le lundi et le mercredi de 21h à 22h30 sur des lieux différents à chaque fois selon les emplacements des campements. Les bénévoles sont toujours en binôme et respectent les règles de sécurité. Chloé ne s’est jamais sentie en danger. Depuis le 11 mai, les maraudes ont repris avec gel hydroalcoolique, lavage de mains et distances de sécurité !

Lors de ces maraudes, Chloé distribue ce qu’elle récupère. Où et comment ? Sur les groupes FaceBook montreuillois de solidarité et de dons, par le bouche à oreille, les Gratiferia.

De plus en plus de gens la connaissent sur Montreuil et lui fournissent de quoi aider : des vêtements en bon état et propres, des couvertures, des tentes (dans la rue les habits et les duvets ont une durée de vie très brève), des produits d’hygiène, du thé, du sucre, des gobelets et du superflu, pour faire plaisir comme par exemple des cravates ! Car une des rares choses que peuvent encore maîtriser les réfugiés, c’est leur apparence physique.

« C’est important d’essayer de rester beau ! ».

Le contact, les discussions sont bien sûr fondamentaux, ne serait-ce pour expliquer que, même blessés et s’ils ne sont pas en règle au niveau administratif, ils peuvent aller sans crainte à l’hôpital car on ne va pas les remettre à la police.

Chloé participe aussi au guide WATIZAT mis en place par des jeunes. Ce livret d’une dizaine de pages, distribué gratuitement en version papier ou à télécharger, recense toutes les infos utiles aux personnes à la rue :

« Où manger, se doucher, comment avoir un rendez vous pour ceci ou cela ».

Toutes ces informations, traduites dans de nombreuses langues, sont mises à jour tous les mois et des bénévoles sont toujours les bienvenus pour, de chez eux, passer des coups de fil pour vérifier que les informations sont toujours d’actualité.

Et comme toutes ces activités ne suffisent visiblement pas à cette hyper active, Chloé est aussi investie au sein de l’association TIMMY qui aide de jeunes mineurs exilés.

Au programme, des ateliers théâtre bien sûr mais pas seulement. L’été dernier, une soixantaine de jeunes sont ainsi partis en Bourgogne pour 15 jours de découverte. « Ce n’était pas toujours facile notamment lorsqu’il fallait se baigner. » raconte Chloé qui a encadré le séjour, car se mettre à l’eau peut être un véritable traumatisme pour certains car cela rappelle de très douloureux souvenirs. Et à contrario, se mettre en maillot de bain pour la première fois peut les faire beaucoup rire.

Pour terminer,

« C’est dur toutes ces histoires, les situations compliquées, le froid, la faim, la solitude, la fatigue ».

Mais que de belles histoires aussi : comme celle de ce soudanais qui travaille désormais au Parc Astérix et qui y a invité Chloé ; ou cet autre qui est en train de passer un CAP plomberie et vient de trouver un logement à Montreuil.

Quelques liens