Thibault Pitois de l’Atelier Pan

Thibault Pitois, ©Matthieu Gibson

« Ne dites par à ma mère que je suis menuisier, elle me croit chez Publicis. » C’est un peu ce que pourrait dire Thibault Pitois, 27 ans, qui a quitté son poste de concepteur-rédacteur (publicitaire) pour se lancer dans la fabrication de meubles.

Au départ, il a commencé par fabriquer un bureau avec des hauts-parleurs intégrés, cela lui a plu d’élaborer des objets avec ses mains. Il a continué pour sa famille, ses amis. Il a fait des tables basses, des meubles à chaussures et finalement il a décidé de se mettre à son compte, encouragé par ses amis et de monter l’Atelier Pan.

« J’ai fait un stage de deux mois avec Florent Alexandre . Je suis actuellement en deuxième année de CAP menuisier pour acquérir les bases de la menuiserie traditionnelle. On dit que c’est un travail manuel mais en fait il faut beaucoup de réflexion pour concevoir et réaliser un bel objet (esthétique, contraintes techniques, usage, résistance…). J’ai besoin de penser, de réfléchir pour ensuite construire. Ensuite ça m’apporte beaucoup de satisfaction de faire un meuble qui reste, qui dure et qui fait partie de la vie des gens. »

Table basse Météor de Thibault Pitois, © Matthieu Gibson

Installé à Ici Montreuil, il a rencontré Julien Goffinet, un compagnon métallier avec qui il élabore des pièces uniques. Dernièrement, il a crée l’ameublement pour des boutiques et des restaurants, il expose ses meubles chez Ligne Roset, rue Réaumur, et continue à faire des aménagements chez des particuliers.

L’art de la récup

Vert Luisant de Thibault Pitois, © Matthieu Gibson

« Je déteste gâcher du matériel, je fais de la récup le plus possible. J’aime valoriser les petites pièces. Je fais des objets avec les chutes comme des tables basses, des guéridons, des miroirs, des planches à découper ou des patères. Je fais des lampes avec des morceaux de poutre par exemple. Les chutes permettent d’expérimenter, de s’amuser mais aussi de proposer des pièces à des prix abordables. »